Le Chef de la diplomatie turque a tenu une conférence de presse, à Istanbul, pendant laquelle il a répondu aux questions des journalistes turcs et étrangers exerçant en Türkiye.
La Türkiye a la capacité, le pouvoir et "surtout, la détermination" d'éliminer toutes les menaces à son existence "à la source", a déclaré vendredi le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, faisant référence à l'organisation terroriste PKK/YPG.
Il est longuement revenu sur les développements en Syrie, suite à l'effondrement du régime de Bachar al-Assad, le 8 décembre dernier.
Fidan a rappelé la position ferme de la Türkiye en faveur de l'unité de la Syrie.
Le ministre a insisté sur l'objectif principal d'Ankara, qui est de promouvoir et assurer la sécurité de la région.
En ce sens, il a une fois de plus souligné la menace que représente l'organisation terroriste PKK/YPG en Syrie.
"La fin de l'aventure est désormais en vue pour le groupe terroriste PKK/YPG et ses affiliés en Syrie, a-t-il déclaré. Nous l'avons dit à plusieurs reprises. Nous ne pouvons pas vivre avec une telle menace (de la part du PKK/YPG). Soit quelqu'un d'autre agira, soit nous le ferons", a-t-il argumenté.
Concernant l'approche des Etats-Unis et de la France envers le YPG/PKK, Fidan a déclaré:
"Je ne pense pas que les politiques élaborées par certains petits pays d'Europe pour participer à certaines opérations sous l'égide des États-Unis pour ainsi avoir leur mot à dire contribuent à leur propre intérêt ou à celui de la région. Voyons s'ils peuvent venir dans la région et mener des opérations et déployer des forces militaires en l'absence des États-Unis. Nous savons que ce n'est pas le cas. Évidemment, nous ne tenons pas compte des pays qui parlent de promouvoir leurs propres intérêts en utilisant la puissance de l'Amérique et en se cachant derrière elle".
Et de poursuivre: "Si la France doit faire quelque chose, c'est récupérer ses propres citoyens retenus en Syrie, et de les juger sur son propre sol".
Fidan a cependant indiqué que les deux pays sont en discussion, tout en critiquant le refus de la France de les rapatrier.
"Ce faisant, ils ne se soucient pas de notre sécurité nationale. Nous essayons de dénoncer cette distorsion et de proposer une politique plus compréhensive. D'accord, vous ne voulez peut-être voir ces citoyens dans votre propre pays, mais il y a des solutions intermédiaires qui serviront votre objectif et élimineront la menace. C'est ce que nous leur proposons", a-t-il expliqué.